Voici deux formules de dénouement souhaité très largement utilisées dans nos écrits.
Malheureusement, en raison de la proximité phonétique de « serais » (verbe être) et « saurais » (verbe savoir), ainsi que de la parfaite équivalence des deux tournures, il n’est pas rare de commettre l’irréparable 😱
En effet, il ne faut pas confondre :
La locution "Savoir gré à quelqu’un" qui signifie "avoir de la reconnaissance, de la gratitude pour quelqu’un"
Exemple : Je vous saurais gré de bien vouloir nous adresser votre facture.
avec la locution « Être reconnaissant envers quelqu’un ».
Exemple : Je vous serais reconnaissant de bien vouloir me retourner ce questionnaire dûment renseigné.
À noter :
Contrairement à l’adjectif "reconnaissant" qui s’accorde avec le sujet, le nom "gré" qui n’est aujourd’hui employé que dans quelques expressions (savoir gré, au gré de, de bon gré, de son plein gré, de gré ou de force, etc.) est invariable.
C’est également un bon moyen de retenir que la préposition "malgré" qui vient de "mal" (mauvais) et "gré" s’écrit également sans s.
On veillera donc à écrire "Nous vous serions reconnaissants (reconnaissantes) d’adresser votre règlement au service comptable." ou "Nous vous saurions gré d’adresser votre règlement au service comptable."
Autre petite précision :
Ces deux formules s'emploient le plus souvent au conditionnel (je vous serais, nous vous serions… ou je vous saurais, nous vous saurions…) qui est le mode privilégié pour exprimer la politesse (sous-entendu, si vous voulez bien…).
L'emploi du futur (je vous serai, nous vous serons… ou je vous saurai, nous vous saurons…) indiquerait que l'on n'a aucun doute sur l'exécution de la demande (comparable à un ordre).
Attention donc aux éventuelles incidences !
Vous n'aurez désormais plus d'excuse si vous commettez l'irréparable…
Et n'oubliez pas, si mes petites "douceurs" vous plaisent, faites-le savoir en les partageant 😊
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